En 2004, il fait la rencontre décisive d'Alexandre De La Patellière. Une collaboration naît entre eux avec l'écriture de la comédie Les Parrains.
Elle se poursuit sur plusieurs années via l'écriture pour divers genres cinématographiques, allant de l'animation ( Skyland, Renaissance et The Prodigies) à la comédie ( Les Dents de la nuit, RTT, Il était une fois, une fois ).
Le scénario qui le conduit vers la réalisation est celui de La Jungle, coscénarisé avec Alexandre de La Patellière et produit par ce dernier en 2005. Il y fait jouer Guillaume Gallienne et Patrick Mille dans un registre comique.
En 2009, Matthieu co-scénarise de nouveau avec Alexandre De La Patellière le policier L'Immortel, réalisé par Richard Berry qui met en vedette Jean Reno et Kad Merad.
La même année, il devient producteur associé, toujours avec son acolyte, de Sweet Valentine, le premier film d'Emma Luchini.
Un an plus tard, les deux compères écrivent la pièce de théâtre "Le Prénom" mise en scène par Bernard Murat. Le triomphe est tel au théâtre Edouard VII que les scénaristes décident de porter la pièce à l'écran l'année suivante. Le film, qui met en scène les mêmes comédiens (à quelques exceptions près) de la pièce obtient le césar du meilleur acteur dans un second rôle ( Guillaume De Tonquédec ) et celui de la meilleure actrice dans cette même catégorie: ( Valérie Benguigui ).
Parallèlement, Matthieu Delaporte obtient le Prix Nouveau Talent Théâtre de la SACD et le Prix Jeune Théâtre de l'Académie française. Le duo inséparable reprend la caméra et la plume en 2013, avec Un illustre inconnu, un étrange drame interprété par Mathieu Kassovitz qui sort en salles cette semaine.
Il y a des artistes sans oeuvre et des oeuvres sans artiste. Il y a aussi des êtres sans vie, pour lesquels usurper une identité, c’est faire acte de présence. Un illustre inconnu raconte comment un type anonyme décide d’emprunter la vie des gens pour se sentir exister. De l’emprunt, ce héros très discret va passer au vol et dérégler l’ordonnancement du monde. Le nerf du film est donc l’usurpation, passive, sans stratégie particulière. Sébastien Nicolas va, vient, essaie des poses et des pauses, des postures et des impostures, seul compte ce léger mouvement qui fait qu’un geste devient acte et un postiche, silhouette. Tout ne fonctionne pas forcément comme on voudrait : le troisième acte, où l’autorité de la mise en scène et les références hitchcockiennes deviennent envahissantes ; les perruques de Kassovitz pas toujours probantes... Mais après le carton du "Prénom", enchaîner sur un thriller existentiel aussi gonflé, ça a de la gueule. On sent que le réalisateur a envie de chatouiller le système, il a la gnaque et l’audace du kamikaze. Mais "Un illustre inconnu" dessine surtout ses obsessions d’auteur. En osant se confronter aux affres de son héros, le cinéaste quitte ses habits d'entomologiste pour ceux de métaphysicien. Son deuxième film n’en est que plus troublant. Il s’y cache un questionnement sur l’être et l’art. Qui est vraiment ce faussaire ? Un artiste-palimpseste prêt à tout pour exister ? Et comment être un homme droit quand la vie semble vous avoir oublié ? Suprême ironie, c’est Mathieu Kassovitz qui joue ce nobody, lui qui continue de dire qu’il ne veut pas être acteur.
© ( Gaël Golhen )
Musique: Jérôme REBOTIER
Compositeur au sens large du terme, Jérôme Rebotier travaille aussi bien pour la publicité que la télévision et le cinéma. Il conçoit notamment des jingles publicitaires pour les marques Kellog's et Hermès, fournit des génériques d'émissions et habille en musique les défilés des couturiers Jean-Paul Gaultier et Sonia Rykiel.
bande- annonce :
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