« Wadjda », de Haïfa Al Mansour, avec Reem Abdullah, et Waad Mohammed
Haïfa Al Mansour est la première femme réalisatrice Saoudienne , elle a présenté son premier long métrage à la Mostra de Venise. Elle s’était déjà faite remarquer avec plusieurs courts-métrages et un documentaire primé, « Women Without Shadows ».
Cette fois-ci elle a été sélectionnée dans la section Orizzonti avec « Wadjda ». l’aventure d’une petite-fille du même nom, bien décidée à se payer la bicyclette verte dont elle rêve malgré les réticences de son père et leurs petits moyens. Pour réunir l’argent, elle convoite la récompense d’une compétition de récitation des versets du Coran organisée par son école.
Dans ses films, Haïfa Al Mansour s’attaque aux tabous, à l’intolérance et aux mœurs rigoureuses de sa culture, mais avec une certaine mesure et la volonté de rester dans le vrai. Si son travail permet de briser le mur du silence qui entoure la vie des femmes Saoudiennes - ici notamment avec le personnage de la mère de Wadjda qui tente de convaincre son mari de ne pas prendre une seconde épouse-, et de leur redonner un peu la parole, elle se refuse à stigmatiser la gent masculine. « Wajda est peut-être un film sur les femmes, concède-t-elle, mais je ne l’ai pas pensé ainsi au départ. Je voulais faire un film sur les choses que je connais et que j’ai vécues. Il était important pour moi que les hommes du film ne soient pas des caricatures(…) Dans mon film, les hommes et les femmes sont embarqués dans le même bateau ».
La réalisatrice a étudié la littérature à l’Université américaine du Caire et le cinéma à Sydney, mais c’est en plein cœur de Riyadh qu’elle a souhaité filmer l’intégralité de son oeuvre, s’ajoutant ainsi à une courte liste de réalisateurs ayant eu l’audace ou l’autorisation de tourner des fictions en Arabie Saoudite.
Une « aventure », de l’aveu même de la cinéaste : « je devais régulièrement courir pour me cacher dans le camion de la production dans les quartiers les plus conservateurs, où les gens auraient pu désapprouver qu'une femme réalisatrice travaille ainsi aux côtés des hommes », déclare-t-elle.
Par son travail, la réalisatrice contribue aussi à faire vivre le débat sur l’ouverture de salles de cinéma publiques en Arabie Saoudite , interdites depuis les années 70.
Reem Abdullah, qui interprète la mère de Wadjda, est l'actrice la plus célèbre en Arabie Saoudite. Wadjda est tout de même son premier film au cinéma, sa carrière ayant été exclusivement télévisuelle jusqu'alors (compte tenu de la faible production cinématographique de son pays).
SYNOPSYS :
Wadjda, dix ans, habite dans une banlieue de Riyadh, capitale de l'Arabie Saoudite. Issue d'un milieu conservateur, Wadjda est une fille pleine de vie, et cherche toujours à en faire plus que ce qui lui est permis. Après une bagarre avec son ami Abdullah, elle aperçoit un beau vélo vert à vendre. Elle le veut à tout prix, pour pouvoir le battre à la course. Mais la mère de Wadjda lui interdit, redoutant les répercussions d'une société qui conçoit les vélos comme une menace pour la vertu d'une fille. Wadjda décide alors de trouver l'argent par ses propres moyens, déterminée à se battre pour défendre ses rêves.
Bande - Annonce :
Reem Abdullah, qui interprète la mère de Wadjda, est l'actrice la plus célèbre en Arabie Saoudite. Wadjda est tout de même son premier film au cinéma, sa carrière ayant été exclusivement télévisuelle jusqu'alors (compte tenu de la faible production cinématographique de son pays).
Wadjda, dix ans, habite dans une banlieue de Riyadh, capitale de l'Arabie Saoudite. Issue d'un milieu conservateur, Wadjda est une fille pleine de vie, et cherche toujours à en faire plus que ce qui lui est permis. Après une bagarre avec son ami Abdullah, elle aperçoit un beau vélo vert à vendre. Elle le veut à tout prix, pour pouvoir le battre à la course. Mais la mère de Wadjda lui interdit, redoutant les répercussions d'une société qui conçoit les vélos comme une menace pour la vertu d'une fille. Wadjda décide alors de trouver l'argent par ses propres moyens, déterminée à se battre pour défendre ses rêves.
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merci pour ce bel article!
RépondreSupprimerc'est un plaisir de promotionner un tel film comme il se doit.
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