" Face à l'urgence, j'ai poussé un coup de gueule. Face à l'urgence, j'ai pris ma caméra. J'ai fait un film, Tout de suite, tout seul, avec mes moyens ! "
Tony GATLIF a su filmer sur le vif " les laissés pour comptes" afin de témoigner une Europe révoltée et de montrer sans aucun dialogue et avec les vraies images chocs.
Son dernier film, Les indignés : « Indignados traite de l'insurrection pacifique des êtres humains qui se dressent face à un système pour pouvoir vivre et même survivre.
A travers le voyage de Betty, une jeune clandestine africaine rejetée de la société, Tony GATLIF voyage avec son objectif de la Grèce en Espagne, passant aussi par La France et sa capitale Paris et même la Tunisie, « le temps d'un hommage à Mohamed Bouazizi » avec qui tout a commencé.
L'œil de son objectif balaie la ribambelle de matelas alignés le long d'une voie ferrée désaffectée à Patras, lieu où vivent des " sans-papiers " venus de tous les pays. Elle montre aussi le sort que les pays réservent à ces damnés de la terre.
« Plus que révolté, horrifié » par ce qu'il voit et entend, Tony exprime : « Le livre de Stéphane Hessel m'a donné un bol d'air. On ne peut pas laisser faire ces gens qui saccagent des pays. Cependant, si les mouvements n'avaient pas été pacifiques, je n'aurais pas filmé. Je ne voulais pas filmer la répression ».
Un seul but : « c'est que tout le monde se lève pour réagir. Mon film n'est pas un film qui marche dans la combine »
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